Environnement

Depuis une vingtaine d'années la pêche dans des zones à très grandes profondeurs s'est développée grâce aux développements technologique des techniques de pêche. Elle permet en outre d'échapper aux restrictions strictes des quotas. Mais elle peut aussi entraîner des ravages.

Que l'on soit à 400 ou à 2000 mètres de profondeur, il existe toujours des écosystèmes marins d'une biodiversité remarquable, il y a notamment des coraux. Les récifs coralliens profonds sont des sites propices à la reproduction et au développement des espèces fragiles, particulièrement quand ils sont accrochés sur les monts marins, véritables oasis au fond des océans.

Les nouvelles formes de pêche dans ces profondeurs peut s'avérer hautement destructrice de ces écosystèmes. En effet, pour maintenir les chaluts au fond de l'océan les pêcheurs utilisent des plaques d'un poids certain qui peuvent entraîner des dégats énormes. Selon des études scientifiques, un seul bateau peut endommager jusqu'à 33 km2 de fond au cours d'une seule expédition de 15 jours.

Préoccupée par une telle situation, la Commission européenne a adopté une position équilbrée consistant à protéger les écosystèmes vulnérables quand cela est nécessaire mais aussi à permettre le maintien de l'activité économique des pêcheurs. Elle a ainsi interdit les chalutages des grands fonds, les filets et les engins de fond dans l'ouest de l'Ecosse et autour des Iles des Açores, de Madère et des Canaries.


L'Europe travaille également à approfondir notre connaissance de ces écosystèmes vulnérables par le biais d'importants projets tel HERMES et OASIS. Elle s'est en outre engagée à soutenir les efforts de la FAO, l'Organisation des Nations-Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture, dans la collecte de données précises sur ces pêcheries et pour l'élaboration de normes techniques afin que ces pêcheries soient menées de façon responsables.